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Rencontre hommeHommes Quebec | Rencontre femme Quebec
Un_alchimyste - Si je fais vraiment partie de ton rêve, on se rencontrera un jour...
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30 décembre 1959
La dernière lettre d'Albert Camus à Maria Casarès.

"Juste pour te dire que j'arrive mardi par la route, remontant avec les Gallimard lundi. Je te téléphonerai à mon arrivée, mais on pourrait peut-être convenir déjà de dîner ensemble mardi. Disons en principe, pour faire la part des hasards de la route, et je te confirmerai le dîner au téléphone.

Je t'envoie déjà une cargaison de tendres voeux et que la vie rejaillisse en toi pendant toute l'année, te donnant le cher visage que j'aime depuis tant d'années (mais j'aime le soucieux aussi, et de toutes les manières). Je plie ton imperméable dans l'enveloppe et j'y joins tous les soleils du coeur.

À bientôt ma superbe, je suis si content à l'idée de te revoir que je ris en t'écrivant. J'ai fermé mes dossiers et ne travaille plus (trop de famille et trop d'amis de la famille).

Je n'ai donc plus de raisons de me priver de ton rire et de nos soirées, ni de ma patrie. Je t'embrasse, je te serre contre moi jusqu'à mardi, où je recommencerai."

Au sujet de cette lettre, j'aimerais ajouter que je la trouve très touchante. Pourquoi est-il possible de passer une vie ou même de longs moments d'une vie sans avoir personne à qui dire d'une façon ou de l'autre, je t'aime et quand tu n'es pas là tu me manques...

Camus aurait aussi écrit ceci: "Tu es entrée, par hasard, dans une vie dont je n'étais pas fier, et de ce jour-là quelque chose a commencé de changer. J'ai mieux respiré, j'ai détesté moins de choses, j'ai admiré librement ce qui méritait de l'être. Avant toi, hors de toi, je n'adhérais à rien. Cette force, dont tu te moquais quelquefois, n'a jamais été qu'une force solitaire, une force de refus. Avec toi, j'ai accepté plus de choses. J'ai appris à vivre. C'est pour cela sans doute qu'il s'est toujours mêlé à mon amour une gratitude immense".

Pendant quinze ans, Albert Camus et Maria Casarès échangent des lettres où jaillit toute l'intensité de leur amour. Entre la déchirure des séparations et les élans créateurs, cette correspondance met en lumière l'intimité de deux monstres sacrés au sommet de leur art."

_ _ _

Je recherche une femme correspondant à mon profil, désirant elle aussi élargir ses horizons un peu plus haut, un peu plus loin, avec qui je peux avoir des discussions de coeur à coeur, d'âme à âme, en toute légèreté/profondeur, simplicité, humour, tendresse et authenticité...

Bonne journée à toi,
Gérard

_ _ _

Et voici la version longue..

"Aucun des deux ne croit au destin. Ils ne croient qu'au hasard qui, pour une fois a bien fait les choses. Ils prennent même plaisir à remarquer qu'il ne s'en est fallu que d'un cheveu, qu'ils ne soient passés à côté l'un de l'autre sans jamais se voir...

Décidément, la vie est bien faite, pensent-ils en bénissant les caprices du hasard....

Dans le tourbillon du quotidien, c'est le grain de sable qui fait basculer les existences. Un petit clou traîne sur la chaussée. Votre père roule dessus, en se rendant à la gare. Le temps de changer le pneu, il loupe son train. Il arrive à attraper le suivant ...Et c'est là que votre père rencontre votre mère. Échanges de sourires, conversation, bons mots de passe. Et neuf mois plus tard vous voilà. À partir de là, tout ce que vous allez vivre pendant votre passage sur la terre n'aurait jamais existé si, ce matin-là, un petit clou rouillé de trois centimètres ne s'était trouvé exactement à cet endroit-là, par hasard... Voilà à quoi tiennent nos existences : à un clou, à un écrou mal vissé, à une montre qui avance, à un train qui a du retard..."

Un petit extrait de "Sauve-moi" de Guillaume Musso.
_ _ _

« Le renard se tut et regarda longtemps le Petit Prince : s'il te plaît...apprivoise-moi, dit-il !»

Dans le royaume du merveilleux tout est possible. J'aime énormément les contes et les récits fantastiques, tels : Le petit Prince, L' Alchimiste, et autres histoires du même genre qui nous racontent de fabuleux voyages aux pays imaginaires des coeurs purs, et le destin tout aussi extraordinaire de certains personnages parfois un peu farfelus en quête d'absolu...

Il était une fois deux étrangers...

Cette histoire pourrait être la nôtre...Une rencontre incertaine, scellée par peu de choses, la subtilité des mots, leur résonance, leur consonance, et qui parfois fait écho ; puis une photo qui inspire et provoque une intuition, peut-être une vibration. Peu de choses pour commencer, mais c'est tout ce que l'on a....Comme de la musique qui accorde ou
désaccorde...

S'apprivoiser doucement, par le plaisir des mots et des idées, par les petites choses, les petits partages...Puis de ces premiers échanges, si la chimie se trouve présente, une première conversation nous en apprendra beaucoup l'un sur l'autre. La liberté d'un échange, le timbre d'une voix, le choix des mots, nous en disent déjà plus long que quelques photos et un texte bien ficelé...

_ _ _

Je suis un homme heureux, exceptionnellement heureux, souriant et toujours de bonne humeur, qui trouve facilement le bonheur dans les petits riens, la nature et dans la simplicité. Je suis un homme marginal, différent, rêveur, passionné, intuitif, atypique, d'origine européenne qui mesure 1,70 m pour 70 kg. Je ne manque de rien, si ce n'est de ce merveilleux sentiment qui enflamme l'âme et le coeur, et qui change toute la vie, qui lui donne un sens tellement différent.

Je suis atteint d'une douce folie qui fait de moi un étrange hurluberlu, un drôle d'énergumène qui aime manifester sa joie de vivre et la partager, que ce soit simplement par un regard, par un sourire, ou un petit mot gentil...

Libre de pratiquement toute contrainte, je suis privilégié car je peux vivre aux limites d'un monde fantastique, dans lequel il y a encore place pour le merveilleux, pour l'innocence et la naïveté, pour le plaisir et la joie, pour la bienveillance, pour la simplicité, et surtout il ne faut pas l'oublier, pour une petite fée...

Je souhaite rencontrer une femme atypique, aventureuse, belle sans artifices, naturelle, simple, bien dans sa tête et dans son corps. Peu importe son âge, j'aimerais une "amie", qui me ressemble et me corresponde, qui puisse m'accompagner dans mes passions, et moi dans les siennes.

_ _ _

La vie peut-être absolument merveilleuse pourvu que l'on sache profiter des opportunités qu'elle nous présente. À ce sujet, j'aimerais te raconter une histoire extraordinaire que j'ai eu la chance de vivre, il n'y a pas si longtemps....

C'est l'histoire d'une rencontre fortuite qui s'est transformée en une histoire d'amour avec une charmante et belle jeune femme de vingt ans ma cadette. Cette relation a duré pratiquement deux ans, et ce malgré tous les obstacles qu'une situation aussi particulière engendre, en résumé presque deux ans de pur bonheur. Une rencontre inédite car elle, elle recherchait un gars plus jeune qu'elle, et moi je n'aurais absolument au grand jamais imaginé que ceci pourrait m'arriver un jour, même dans mes fantasmes les plus fous.

Elle a toujours été honnête en me faisant savoir dès le début que le "nous" que nous allions former n'aurait qu'un temps, et moi malgré tout, en toute connaissance de cause, je me suis lancé corps et âme dans ce qui s'est révélé une des plus belles expériences de ma vie.

Notre incroyable histoire aurait pu être racontée par Marc Lévy ou Guillaume Musso, aux débuts de leur carrière,
quand leurs livres étaient vraiment inspirants, et dénitivement tu n'y aurais pas cru, en te disant qu'une telle histoire n'est que chimère ou le résultat de la pensée délirante d'un auteur ou d'un scénariste un peu fou.

Tel que mentionné dans la préface, notre rencontre fortuite n'a tenu qu'à peu de choses, soit une crevaison lente sur son vélo lors d'un voyage de vélo camping, alors elle est venue camper derrière chez moi !!! ;-)).

_ _ _

Tu crois certainement que je suis un peu fou, de te raconter cette étrange et belle aventure, et tu as sans doute bien raison, mais je crois qu'il faut un certain courage ou beaucoup d'inconscience pour se lancer dans n'importe quelle nouvelle histoire d'amour.

Et encore plus quand dès le départ l'autre te prévient que celle-ci ne durera qu'un temps, quelques jours, quelques semaines tout au plus, car bien que bien conscient de la chose, devant le besoin d'aimer et d'être aimé, le coeur n'a pas vraiment le choix et se fait prendre au jeu, et même si l'on sait d'avance que la chute sera douloureuse, ces merveilleux instants de bonheur n'ont absolument pas de prix.

La morale de cette histoire, c'est que quelque soit ton âge, je désire simplement retrouver une autre belle histoire d'amour, inédite et faisant fi de tout stéréotype. Je désire rencontrer une femme exceptionnelle à mes yeux, qui ne met pas trop de barrières à l'amour.

Notre histoire, je veux la vivre jour après jour, sans m'inquiéter du lendemain, puisque finalement le présent c'est tout ce que l'on a. Et si notre épopée perdure, si ça se trouve que ce soit ma dernière belle aventure, je l'accueillerai dans l'allégresse, et dans la joie.

Je pense que quand le bonheur frappe à ta porte, tu dois l'ouvrir bien grand et l'accueillir les bras ouverts, sans poser trop de questions.

Est-ce que tu crois que ce serait encore possible de retrouver la folie, l'inconscience, et l'innocence de notre adolescence et se lancer encore une fois la tête baissée et le coeur léger dans cette belle aventure qu'est la vie, sans peurs de tout ce merveilleux qui n'attend qu'un simple geste pour se révéler...Aborder la vie avec un bel esprit de naïveté, ouvrir des portes, plutôt que de les fermer...

Je crois que le hasard n'en est pas un, la synchronicité et d'autres forces semblables agissent autour de nous, et si nous y sommes sensibles, elles nous réservent de bien belles surprises. Il suffit d'y croire et d'oser prendre des chemins de traverse ( ici, je souris car dans les livres de Harry Potter, le chemin de traverse est une rue imaginaire fictive à Londres, composée de boutiques à caractère magique), et moi j'aime bien la magie !!!.

En terminant, j'aimerais citer un extrait d'une très belle fiche , et auquel je souscris totalement. "Même si vous ne résidez pas dans la même ville que moi, ce n'est pas une limite à considérer quant à moi. Lorsque la vie nous donne le bonheur de trouver la personne qu'on aime, je crois que c'est à nous de faire l'effort et de trouver les moyens pour que ça fonctionne."

Merci, et à bientôt peut-être, Gérard

P.S. Mon fils Nicolas fait partie d'un groupe de musiciens locaux "St-Eugene" de style indie folk band,vous pouvez écouter gratuitement leurs compositions sur le site Bandcamp.com. Il signe aussi avec son ex copine Mélanie la présentation graphique de l'album. Je crois sincèrement qu'une écoute peut être une expérience agréable.

P.S. (1) Je possède un petit Westfalia, que j'ai acheté neuf en 1986, il a donc maintenant 38 ans !!! Les petits et longs voyages d'exploration en Westfalia se révèlent toujours de bien belles expériences, à chaque fois remplies de belles rencontres, d'aventures inattendues et de découvertes fort intéressantes, qui me permettent aussi de conjuguer mes autres passions, randonnées pédestres, vélos, se retrouver en pleine nature, et autres...et ce malgré ou à cause d'une certaine rusticité qu'il impose...

_ _ _

En terminant, j'aimerais te proposer un texte que tu connais sans doute déjà de Saint Exupéry qui me plait bien et qui m'accompagne depuis très longtemps...


« Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince : s'il te plaît...apprivoise-moi, dit-il ! »

Mais il arriva que le petit prince, ayant longtemps marché à travers les sables, les rocs et les neiges,découvrit enfin une route. Et les routes vont toutes chez les hommes.
__Bonjour, dit-il.

C'était un jardin fleuri de roses.
__Bonjour, dirent les roses.

Le petit prince les regarda. Elles ressemblaient toutes à sa fleur.
__Qui êtes-vous ? leur demanda-t-il, stupéfait.
__Nous sommes des roses, dirent les fleurs.
__Ah ! fit le petit prince...

Et il se sentit très malheureux. Sa fleur lui avait raconté qu'elle était seule de son espèce dans l'univers. Et voici qu'il en était cinq mille, toutes semblables, dans un seul jardin ! Elle serait bien vexée, se dit-il, si elle voyait ça...Elle tousserait énormément et ferait semblant de mourir pour échapper au ridicule. Et je serais bien obligé de faire semblant de la soigner, car, sinon, pour m'humilier moi aussi, elle se laisserait vraiment mourir...

Puis il se dit encore : Je me croyais riche d'une fleur unique, et je ne possède qu'une rose ordinaire. Ça et mes trois volcans qui m'arrivent au genou, et dont l'un est éteint pour toujours, ça ne fait pas de moi un bien grand prince...Et couché dans l'herbe, il pleura...
_ _ _

C'est alors qu'apparut le renard :
__Bonjour, dit le renard.
__Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
__Je suis là, dit la voix, sous le pommier...
__Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli...
__Je suis un renard, dit le renard.
__Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...
__Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
__Ah pardon, dit le petit prince.

Mais après réflexion, il ajouta :
__Qu'est-ce que signifie «apprivoiser»?
__C'est est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie «créer des liens.
__Créer des liens ?
__Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde.
__Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur...Je crois qu'elle m'a apprivoisé...
__C'est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses...

_Oh! ce n'est pas sur la Terre, dit le petit prince. Le renard parut bien intrigué :
__Sur une autre planète ?
__Oui.
__Il y a des chasseurs, sur cette planète-là ?
__Non. Ça c'est intéressant ! Et des poules ?
__Non. Rien n'est parfait, soupira le renard.

Mais le renard revint à son idée :
__Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font entrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde !Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé est pour moi inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça c'est triste ! Mais tu as des che veux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...

Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :
__S'il te plaît...apprivoise-moi, dit-il !
__Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
__On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
__Que faut-il faire ? dit le petit prince.
__Il faut être patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe.Je te regarderai du coin de l'oeil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais à chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...

Le lendemain revint le petit prince.
__Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. À quatre heures déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai ; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à
quelle heure m'habiller le coeur...Il faut des rites.
__Qu'est-ce qu'un rite ? dit le petit prince.
__C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe
quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurai point de vacances.

Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche:
__Ah ! dit le renard...Je pleurerai.
__C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...
__Bien sûr, dit le renard.
__Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.
__Alors tu n'y gagnes rien !
__J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.

Puis il ajouta :
__Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.

Le petit prince s'en fut revoir les roses :
__Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez pas apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.

Et les roses étaient bien gênées.
__Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule, elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.

Et il revint vers le renard :
__Adieu, dit-il...
__Adieu dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
__L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, an de se souvenir.
__C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
__C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose...dit le petit prince, afin de se souvenir.
__Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...
__Je suis responsable de ma rose...répéta le petit prince, afin de se souvenir.

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