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Que faites-vous dans la vie et qu'aimeriez-vous faire plus tard?
Dans la vie, je fais ce que je sais faire de mieux : ne rien faire.
Et ce soir, si j'ai pas autre chose à faire, je ferai des spaghetti dans le fait-tout (avec du piment, ça fait sicilien), je me ferai une soirée télé, et je ferai dodo vers 22h.
En fait, je m'en fous.

Que préférez-vous chez un homme ou une femme?
J'aime les femmes à cheveux courts qui se dandinent, comme un jars.
J'aime aussi les femmes à cheveux longs qui se dandinent, comme un jars.
Les femmes à cheveux mi-longs, pourquoi pas, pourvu qu'elles se dandinent, comme un jars.

Qu'aimeriez-vous faire lors d'une toute première rencontre?
Demi-tour.

Si vous deviez échouer sur une île déserte, quels sont les 3 objets que vous aimeriez avoir en votre possession?
Une buse, une gourde, une cruche, toutes brunes.
Si on m'accorde un quatrième objet, je prendrais une quiche, rousse (pour voir).
La possession d'un objet blond ne m'intéresse pas.

Quelles sont vos plus grandes qualités?
Un jour, on m'a dit que je chantais bien.
Du coup, je me suis mis à chanter tout le temps, et très fort.
On me l'a jamais redit.

Quels sont vos pires défauts?
KWOUAHHH ? Des défauts ? J'en aurais ? Et même des pires ?
Non, franchement, je ne vois pas de quoi il s'agit.
Blague à part, j'ai mon petit caractère, et je démarre au quart de tour. Un volcan affectif. Je n'en fais qu'à ma tête. J'ai la manie de la contradiction, rien que pour voir, alors que j'ai horreur des conflits...
Conscient de tout ça, je joue au nonchalant, à grand-peine, mais toujours avec le sourire et le coeur sur la main.
Ça fait comme qui dirait un équilibre.
Au final, je ne suis peut-être pas si désagréable que ça.

Quel est le message le plus drôle ou le plus étrange que vous ayez reçu sur internet?
Un SMS plutôt, d'une trouvaille récente qui me plaît bien : « Je te recontacterai quand je pourrai ».
Elle ne m'a jamais recontacté. Sans doute qu'elle n'a pas pu me recontacter.
Je vais en pécho une autre.

Quel est le secret de votre beauté?
Je suis très heureux d'être là, curieux de tout, et surtout j'aime les gens, à quelques exceptions près (lasviler, macaron, saredoux, dipardiou...*)
À l'âge du bilan, j'en veux encore et encore, et j'en redemande. Je bouffe tout à pleines dents.
Ça donne effectivement cette silhouette fuselée, cette démarche tellement gracieuse, ces muscles saillants, durs comme l'acier, et ce visage à tomber.
Les pannes d'électricité aident bien aussi.
* J'ai pas mis de majuscules : c'est volontaire, pour marquer mon mépris.

Qu'aimez vous comme qualité ou atout chez un homme/une femme?
Je chercherais plutôt la compagnie d'une femme belle et intelligente. Et surtout silencieuse. Si elle pouvait être un peu coquine aussi...
Oui, je sais. Déjà les femmes belles, ça court pas les rues. Les femmes intelligentes encore moins. Alors belle et intelligente à la fois, c'est rarissime. Et silencieuse en plus, c'est carrément impossible, une vue de l'esprit, une notion abstraite, ça n'existe pas. C'est comme l'amour : un rêve.
Ceci dit, je pourrais à l'extrême rigueur m'enticher d'une femme vilaine, pas fûtée et bavarde.
Mais à condition qu'elle soit hyper-coquine : là-dessus je suis inflexible et très ferme.

Que n'aimez-vous pas chez un homme/une femme?
Les mecs, c'est tous des cons. Yen a pas un pour rattraper l'autre.
C'est pourquoi je n'aime pas les femmes qui se prennent pour des mecs.
Et je ne supporterais pas qu'une gazelle ait une mobylette plus rapide que la mienne. Elle pourrait me semer et me faire prendre des risques en la suivant. C'est dangereux, surtout en ville, et elle se moquerait de mon petit engin peu puissant.
Autrement, les tatouées, les sacs à dos et sandales à scratch, les mutiques, les imbues..., je peux comprendre, j'ai les idées larges.
Mais la mobylette, JAMAIS !

Quel est votre plus grand rêve?
Une Honda P50 rouge de 1967, en bon état.
Les premières, avec le phare et le carter de chaîne rouges.
Les vraies, les pures, les parfaites...

Qu'est-ce que l'amour pour vous?
Que des mauvais souvenirs, des tourments, des déceptions, l'horreur.
Je ne le souhaite à personne.

Si vous étiez président/premier-ministre de votre pays, que feriez vous?
Je me trouverais un sosie au plus vite. C'est lui qui recevrait les oeufs, les baffes et les insultes.
Notre Mozart tante aimée, je ne supporterais pas que tu passes la main dans mon dos comme tu fais si souvent. Ya même un comique qui t'a traité en public de pénétré-profondément-et-violemment-par-l'arrière (c'est un dysphémisme), et on t'a vu sourire...
Et le gros Bêta-rame qui se cure les dents à l'Assemblée, puis l'oreille avec le même bout de bois... ?
Vous n'avez donc aucune vergogne ?

Êtes-vous fan d'une quelconque vedette de musique, cinéma ou autre?
J'admire les grands de la musique éternelle : Tata Yoyo, Jordi, Patrick Sébastien, les Gipsy Kings...
Au cinéma, Brigitte Bardot au début (elle ne parlait pas), Fernandel dans Le schpountz, Bernard Blier dans Les tontons flingueurs et Jean-Pierre Bacri partout.
Dans le domaine de la littérature, le poète Apollinaire quand il parle de l'amour (Le pont Mirabeau).

Qu'est-ce qui est le plus important pour vous dans la vie?
Ma mobylette. C'est une relation animale, chimique (phéromones).
Quand je monte dessus et que je la chevauche, là je vis, nous faisons corps.
Mais depuis quelques temps, le moteur a des ratés. Je n'en dors plus. Ça vient sûrement de la bougie.
La mécanique, c'est comme l'amour : quand tout va bien, no soucy.
Mais il suffit d'un grain de sable...

Quel est votre animal favori?
Le ténia, si discret, si attachant et fidèle.
J'ai aussi quelques poux et morpions, qui ne me quittent pas non plus.
C'est pas comme en amour, où ces notions n'ont pas de sens.

Si vous pouviez partir demain pour n'importe quel endroit dans le monde, où iriez-vous et pourquoi?
À Venise, pour l'opacité, les palais, l'eau, le bruit étouffé... Un monde à part, irréel, hors du temps...
Les voyages, c'est comme l'amour : quand c'est enfin terminé, on est content de mettre la clé dans la serrure et de retrouver son chez-soi. C'est donc inutile.

Que faites-vous de vos temps libres?
Parfois je descends au coin de la rue regarder passer les nanas.
Mais il faut vraiment que j'aie rien d'autre à faire.
Le temps libre, c'est comme l'amour : on regrette de le voir filer.

Si vous gagniez un million à la loterie, que feriez-vous avec vos gains?
D'abord, j'irais en dépenser un peu avec des copines triées sur le volet, puis je rejouerais le reste, dans l'espoir de gagner davantage. Et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il y en ait plus.
Le jeu, c'est comme l'amour : ça occupe un moment, mais à la fin, on est toujours perdant.

Si on vous donnait la possibilité d'être qui vous voulez, qui choisiriez-vous et pourquoi?
Un qui apporte quelque chose de bien aux gens. Comme une maîtresse d'école, à l'ancienne (Mademoiselle Santoni, si vous me lisez...), un prisdatigitasteur, un médecin, Raymond Devos, ou qui rend service avec amabilité, comme ma voisine de palier.
Parce que j'aime faire plaisir : trouver un peu de reconnaissance dans le regard de l'autre, c'est génial.
Quand c'est dans les yeux de la femme qu'on aime, je te dis pas...

Qu'est-ce que l'amitié pour vous?
Un pis-aller, un ersatz, un lot de consolation, du pipo.
Ça ressemble à l'amour : ça finit chaque fois en eau de boudin et c'est décevant.
On ne m'y reprendra pas.

Si vous pouviez peindre n'importe quel endroit ou paysage que vous avez vu, que peindriez-vous?
La cuisine. Elle a besoin d'un coup de jeune. Ça pue le gras. Ça colle.
La peinture, c'est comme l'amour : sous le brillant, c'est dégueulasse.

Quelles seraient les chansons sur la trame sonore de votre vie?
Les passantes, Avec le temps, Nuit et brouillard, La complainte des infidèles...
Et mille autres, mais toujours des chansons tristes, de gens malheureux, torturés.
Ou alors "Il est né le divin enfant", en canon, quand je servais la messe. Je gueulais plus fort que les autres. Inoubliable.
Les chansons, c'est comme l'amour : ça dure trois minutes, rarement plus.

Si vous étiez perdu dans le désert, qui aimeriez-vous avoir comme compagnon/compagne avec vous?
Quelqu'un de chez Michelin, ce serait mon Guide (on irait dans les bons restos), ou bien quelqu'un de la SNCF pour me montrer la voie, ou une danseuse étoile, ou le religieux de service pour me faire croire qu'on va s'en sortir.
Mireille Mathieu pourrait me montrer la voix aussi (je l'adore).
Le désert, c'est comme l'amour : on est tout seul, sans repère.

Quelle est la dernière expérience que vous avez vécue qui vous a rendu plus fort(e)?
Ya pas longtemps, j'ai mangé trois fois au restaurant dans la même journée. À midi, le soir, et en rentrant à la maison j'ai croisé Lucy, une vieille copine, qui m'a invité dans une pizzeria. J'ai pas su dire non. J'ai pris 2,148 kg (bascule électronique).

Quelle est votre citation favorite?
"Nulla Dies Sine Motobécane" (je m'autocite).

Si vous écriviez un livre, ce serait à propos de quoi?
Un livre sur le langage, les langues, les mots, le dialogue, quand on se comprend, ou pas, ou de travers...
Ou si on me le demandait, un livre sur l'amour.
Mais je n'y connais rien : ce serait une fiction.

Préféreriez-vous être un oiseau ou un poisson, et pourquoi?
Déjà je flippe sur un escabeau, et je nage comme un cairon.
C'est comme en amour : brune ou rousse, impossible de choisir.

Quel a été votre plus grand défi dans la vie?
Maigrir.

Quelle est la dernière expérience que vous avez vécue qui vous a fait rire?
Ai-je seulement ri un jour ?

Qu'est-ce qui est le plus important selon vous, les études ou l'expérience de vie?
Les études, et dès la maternelle. Tout le reste en dépend.
J'ai un grand respect pour les profs qui nous ont enseigné le latin et qui nous ont fait aimer Molière et les autres.
Les profs de maths ne m'ont jamais appris rien qui vaille.
Le savoir, c'est comme l'amour : ça donne des ailes, avant de réaliser qu'on n'a rien compris.

Si vous pouviez retourner dans le passé, à quelle date retourneriez-vous et pourquoi?
Je retournerais dans le ventre de maman. J'y ai passé plusieurs semaines de villégiature qui m'ont marqué pour toujours.
Le gîte et le couvert, bien à l'abri, au chaud, tout. Même que j'entendais maman rigoler quand je dansais et que, maladroit, je donnais des coups de pied dans les murs.
J'y serais bien resté.
Mais un dimanche soir maman m'a foutu dehors, encouragée par des copines excitées qui criaient « Allez-y, poussez, poussez ! ».
Rejeté, meurtri, les premières femmes que j'ai connues m'ont viré, le début d'une série sans fin.

Quel est votre plus beau souvenir?
Au bac (littéraire), j'avais maths à l'oral. Craignant une nouvelle Berezina, je m'étais cassé l'oignon à apprendre des trucs par coeur : qu'est-ce qu'une fonction, une exponentielle, limites, discriminant, et cætera. Ça a marché, j'ai tout bien récité et, fier de moi, j'allais partir. Mais voyant que j'étais vraiment très fort, la prof a dit « Prenons un K qu'on crée » (j'ai rien compris...), et elle a écrit sur un papier des signes cabalistiques qui m'ont piqué les yeux. À son « Alors ? » inquisiteur, j'ai choisi de me taire et de regarder mes souliers, comme toujours en maths. J'étais KO. Au sommet de mon art, j'avais tout donné. Pourquoi cet acharnement ? Elle avait bien vu de quoi j'étais capable, non ?
Qu'importe. Elle a dit « C'est bien », et elle m'a mis 10, saluant mon triomphe sur l'ignorance crasse, sur l'animalité. C'était ma meilleure note en maths depuis des années. Depuis le début, qui sait ? Je l'ai remerciée spontanément, en gentil garçon poli. Mais c'était une situation inédite, contraire à l'ordre établi, pas dans mon ADN, et dans la seconde, il m'est venu une poussée d'urticaire. La déchéance, la degringolada. J'aurais dû refuser.
Quoi qu'il en soit, rien ne serait plus comme avant : une sommité scientifique de premier plan reconnaissait enfin ma valeur. Finissant en apothéose, je tutoyais la perfection. Les Nobel sauraient-ils seulement mesurer l'impact des théories et algorithmes révolutionnaires que je développais avec mes copains surdoués, experts incontestés en intelligence superficielle (Dédé, Momo, la Bombe...) ?
Excellent souvenir.
J'ai un tas d'histoires du même acabit, dont j'ai tiré une belle leçon, une ligne de vie, c'est qu'on peut faire illusion avec pas grand-chose, voire avec rien du tout.
Comme en amour.

S'il y a quoi que ce soit que vous pouviez changer dans votre vie, qu'est-ce que ce serait?
La bougie de la chignole. Et l'antiparasite tant qu'on y est.
Soyons fou : le pneu arrière. Et la chambre à air. Et le fond de jante.

Quel titre donneriez-vous à une biographie sur votre vie?
Le gland Morne.

Qu'aimeriez-vous dire aux personnes qui visitent votre profil?
Pour ton confort, j'ai monté une selle biplace.
C'est le genre d'opportunité qui ne se présente qu'une fois dans l'existence.
Réfléchis bien...

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